Des responsables américains à Kiev auraient affirmé mardi 25 novembre que l’Ukraine avait accepté les éléments essentiels du dernier accord de paix négocié par le président Donald Trump.
Même si l’Ukraine n’a pas encore publié de déclaration officielle, Actualités CBS a indiqué que seuls des « détails mineurs » restaient à régler. La nouvelle est arrivée quelques heures seulement après que le conseiller à la sécurité nationale de l’Ukraine, Rustem Umerov, a déclaré que l’administration ukrainienne était « parvenue à un accord commun » avec la Maison Blanche.
Même si la proposition restera probablement en évolution, le marché boursier réagira probablement rapidement à la nouvelle. Les secteurs de l’énergie et de la défense, en particulier, ont commencé à décliner dès lundi, lorsque les premiers signes d’avancées dans les pourparlers de paix ont commencé à circuler. Par exemple, l’indice Stoxx Europe Aerospace and Defence a clôturé en baisse de 2,2%.
Néanmoins, tous les marchés ne sont pas prêts à subir un repli, surtout si les efforts de reconstruction démarrent sérieusement. Voici deux valeurs qui bénéficieront de l’accord de paix en Ukraine dans les semaines à venir.
1. ArcelorMittal
ArcelorMittal (NYSE : MT), une entreprise sidérurgique basée au Luxembourg, a réalisé un rendement depuis le début de l’année (YTD) de 82 %, son action atteignant un nouveau sommet sur 52 semaines mardi et s’échangeant à 41,75 $ au moment de la publication.

Le rallye a porté la capitalisation boursière de la société à 31,76 milliards de dollars, et le titre est en outre soutenu par un ratio cours/bénéfice de 12,43 et un rendement du dividende de 1,15 %, qui témoignent tous deux d’une forte confiance des investisseurs.
De plus, ArcelorMittal bénéficie d’une diversité géographique, et s’il a été contraint d’arrêter ses opérations de production en Ukraine au début de la guerre, la situation pourrait bientôt changer. En effet, la reconstruction à grande échelle devrait susciter une demande massive d’acier et de matériaux industriels, positionnant ArcelorMittal comme l’un des principaux bénéficiaires potentiels, compte tenu de son empreinte européenne.
Il est toutefois peu probable que les rénovations se fassent du jour au lendemain, et des problèmes logistiques pourraient ralentir les progrès. En d’autres termes, le rôle de l’entreprise, le cas échéant, dépendra en grande partie de sa décision de renouveler et d’intensifier ses opérations en Europe de l’Est.
2. Raiffeisen
Raiffeisen (OTCMKTS : RAIFY) est l’un des plus grands prêteurs russes non soumis à des sanctions, ce qui signifie qu’il joue un rôle essentiel dans les paiements commerciaux avec Moscou, y compris les exportations de gaz. De plus, les actions de la banque ont connu une croissance impressionnante en 2025, bondissant de plus de 100 % depuis le début de l’année et s’échangeant à 10,06 $ au moment de la rédaction de cet article.
Bien que l’avenir de l’entreprise et sa présence dans la période d’après-guerre soient difficiles à déterminer, elle pourrait potentiellement devenir un bénéficiaire plus complexe de l’accord de paix. Il convient toutefois de mentionner que la banque fait l’objet d’une surveillance étroite de la part des régulateurs occidentaux et qu’une sortie totale du marché russe n’est toujours pas exclue.
Un accord de paix pourrait ainsi réduire la pression politique et potentiellement rouvrir la voie à de nouveaux accords non entravés par des contrôles stricts des capitaux. Pour l’instant, cependant, le titre reste un jeu plus risqué, avec un potentiel de hausse significatif, mais des risques non résolus tout aussi importants.
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